Lorsque des plans d'eau isolés connaissent un taux de salinité supérieur à la moyenne, des concrétions de sel ont tendance à se former sur les berges de ces lacs, bâtissant souvent des formes évoquant des champignons ou des stalagmites, ainsi que des concrétions évaporitiques et des « corniches » de soude solidifiée. À Dallol, le même cas se produit, mais ces édifices salins, au lieu de se former dans des eaux alcalines, baignent dans l'acide, ou échouent sur un sol rouillé (oxyde de fer). C'est pourquoi on y voit aussi certaines de ces concrétions qui adoptent des couleurs jaunes, vertes et orange.
Ou plus exactement une délicate et si fragile concrétion de sel sur son "coquetier rouillé" (oxyde de fer).
Ici encore, la photo est bluffante. On pourrait être en plongée en mer… Mais, nous sommes quand même à… - 136,8 mètres au-dessous du niveau de la mer. Cependant, pas question d'eau de mer, nous sommes sur le Dallol, dans la dépression de Danakil. La chaleur y atteint régulièrement les 45 degrés à l'ombre. Est-ce cela qui donne cette aspect brûlé au sol, ou toujours cette richesse en oxyde de fer parmi tous ses autres composants dont les concrétions à l'aspect d'éponge, ou les taches de soufre ?