Jaisalmer and area
Portait d'un forgeron râjasthâni. Il porte depuis l'enfance 2 boucles d'oreilles en or. En Inde, d’antiques statues de pierre montrent des personnages couverts de bijoux et l’hindouisme est à l’origine d’un usage frénétique de l’or et de l’argent. Ces objets précieux jouent un rôle : ils permettent d’identifier le statut social de chacun. C’était la coutume, chez les hommes comme chez les femmes et les enfants, riches ou pauvres, sans distinction de caste d’arborer des objets ornementaux lors de cérémonies civiles ou religieuses. Pour les souverains, pierres précieuses et bijoux servaient à affirmer pouvoir et prestige. Pour la femme indienne, les bijoux constituaient une garantie financière - stridhan - qui lui était offerte au moment de son mariage et dont elle pouvait jouir en cas de besoin.
La croyance selon laquelle l’or et les pierres précieuses possédaient des vertus pour soigner ou conjurer le mauvais sort était profondément enracinée dans la psyché indienne.
En Inde, la vocation du bijou n’est pas uniquement d’embellir le corps. L’objet précieux est une icône associée à presque tous les aspects de la personnalité d’un individu : position sociale, caste, communauté ou religion. Tout ce qui compose la parure, le métal, le dessin, le décor ainsi que les pierres, se mêle pour inventer un riche langage symbolique dont les origines remontent à d’anciennes croyances spirituelles. Il suffit qu’une pièce ornementale soit portée pour qu’immédiatement une association d’idées se produise ; un observateur fera, au sein de différents milieux culturels, des rapprochements entre le bijou et le symbolisme inhérent à chaque pièce. Par exemple, le fait d’introduire le symbole du serpent accorderait fertilité et protection ; les colliers en forme de boutons de jasmin doteraient celles qui les portent de beauté et de grâce. Dans les textes anciens de l’Inde, les Veda, il est dit qu’en portant de